Poussés par l’urgence sanitaire et pour assurer notre sécurité face à l’épidémie de COVID-19, nous avons dû changer nos habitudes du jour au lendemain dans tous les domaines de notre vie quotidienne.
Pour nombre d’entre nous, le travail a été l’un des points centraux de ce changement brutal
Alors que nous allons progressivement vers un retour à la “normale”, l’heure est à la prise de recul et au bilan. Et si cet événement inédit avait accéléré la révolution dans notre rapport à notre espace de travail ?
Le télétravail à l’honneur
Pour beaucoup d’entreprises, le télétravail généralisé s’est imposé. Le travail à distance ainsi qu’une plus grande flexibilité dans les horaires étaient déjà des dispositifs en augmentation dans les entreprises passant de 59 % en 2018 à 79 % en 2019.
Mais cette fois, les collaborateurs n’ont pas pu mettre les pieds dans leurs bureaux pendant plusieurs semaines.
Des collaborateurs en mal de bureau
Contrairement à ce que nous aurions pu croire, beaucoup d’entre nous ont regretté leur bureau pendant cette période. D'après une étude réalisée pendant le confinement par Deskeo, le premier opérateur de bureaux flexibles en France, 73 % des hommes et 79 % des femmes ont en effet avoué que leur espace de travail quotidien leur manquait.
La principale raison à cela est sans doute que pour la majorité des salariés, le home office était une découverte. 89% des personnes interrogées par Deskeo ont expliqué ne pas avoir l’habitude de travailler à distance.
59% des collaborateurs ont toutefois constaté avoir travaillé plus intensément à cette période. L'élimination des trajets quotidiens en est principalement la cause mais certains allaient même jusqu’à sauter la pause déjeuner.
Les salariés en attente de confort
Si les salariés ont regretté leur bureau il semble toutefois qu’ils seraient partisans d’un nouveau mode de fonctionnement plus flexible sans déplacements inutiles et avec plus de confort dans “des espaces pensés pour encourager le lien, l’intelligence collective et la créativité".
Des espaces collectifs moins grands mais plus innovants utilisant des outils de travail en commun performants, du mobilier confortable et adaptable à chaque besoin ainsi que des ambiances de travail accueillantes : c'est peut-être ça l’avenir de l’aménagement de bureau ?
Une étape décisive vers un changement durable ?
Il s’agit d’une envie qui rejoint les intentions des employeurs qui tendent à adopter durablement certaines dispositions expérimentées pendant le confinement. Les Échos mentionnent notamment une étude Gartner qui indique que sur 300 directeurs financiers interrogés, la moitié prévoit de maintenir au moins 10 % de leurs salariés en télétravail après l’épidémie.
Les bureaux ne disparaîtront pas mais la diminution des surfaces, une plus grande diversité des modes de travail (télétravail, flex office, desk sharing, etc.) et des espaces savamment élaborer permettront de baisser le budget immobilier des entreprises qui pèse lourd dans leurs dépenses tout en assurant des bureaux attractifs pour les collaborateurs.
Si l'espace de travail est amené à évoluer, avec notamment une plus grande part de télétravail pour la majorité des salariés, l'entreprise (au sens du lieu) va devoir confirmer son rôle de "hub" propice à la rencontre et au travail collectif.
La multiplication des espaces de travail partagés tels que les salles de réunions ou de créativité, formels ou informels, va demander une prise en compte plus forte des contraintes acoustiques pour garantir la qualité de vie des utilisateurs.
C'est en plus le bon moyen pour l'entreprise d'associer l'amélioration de la Qualité de Vie au Travail avec l'affirmation de la marque employeur.