Le saviez-vous? Le décret n°96-20 du 9 janvier 1995 fixe des valeurs minimales d’isolement acoustique ainsi que des niveaux de bruit et de durée de réverbération maximaux pour les établissements d’enseignement en fonction des différents espaces qui les constituent.

Ce texte a représenté une avancée étant donné que ces critères constituaient auparavant de simples préconisations de l’Éducation nationale et ne relevaient en rien d’une obligation.

La réglementation paraît toutefois encore insuffisante, notamment en ce qui concerne le temps de réverbération.

A titre d’exemple, pour les salles d’enseignement supérieures à 250 m3, un temps de réverbération maximal d’1,2 seconde est imposé. Or, il s’agit de la même valeur que celle recommandée par les experts internationaux F. Alton Everest et Ken C. Pohlmann pour obtenir une acoustique optimale dans une église de même volume[1].

Il semble pourtant évident qu’aucun enseignant ni aucun élève ne supporterait longtemps d’avoir cours ou de déjeuner en baignant dans l’écho et la résonance d’une église.

En comparaison, nos voisins allemands et anglais ont quant à eux adopté des normes plus exigeantes. La norme allemande DIN 18041 fixe un objectif de temps de réverbération à 0.6 secondes pour une salle de classe de 250m3. La même valeur est exigée outre-manche dans le Building Bulletin 93 anglais pour les salles de classes primaires nouvellement construites.

Espérons donc que les expérimentations menées actuellement par les spécialistes des Sciences de l’éducation mènent à une meilleure prise en compte de tous les éléments qui ont un impact sur le confort des usagers des lieux d’enseignement et que, parmi ces facteurs, l’importance de l’acoustique soit reconnue.

L’influence de l’architecture des espaces d’apprentissage sur les usagers et les formes d’enseignement est désormais admise. Les réflexions en cours visent donc à repenser les espaces scolaires pour favoriser le développement des élèves et accompagner l’évolution des méthodes éducatives.

Toutefois, d’après Laurent Jeannin, Maître de conférences en Sciences de l’éducation à l’Université de Cergy-Pontoise, la transformation ne doit pas seulement passer par le choix d’un nouveau mobilier, elle implique nécessairement « de toucher à la structure du bâtiment ».

C’est ainsi l’intégralité de l’environnement des usagers qui doit être prise en compte. Une bonne isolation thermique, une luminosité agréable, une qualité de l’air idéale au même titre qu’une ambiance acoustique optimale sont essentielles pour assurer une bonne concentration et un meilleur confort pour les élèves comme pour les personnels.

À ce titre, Laurent Jeannin souligne que, dans les salles de classes, « certains usages nécessiteront des aménagements pour le son – privilégier par exemple un fonctionnement par pôles, avec un enseignant et des élèves qui circulent, génère du bruit ».

Il faut dès lors espérer que les nouvelles conceptions conduiront à une redéfinition de la norme qui ne garantit actuellement pas le confort de nos enfants et de leurs enseignants !

‍

[1]Voir F. Alton Everest et Ken C. Pohlmann, Master Handbook of acoustics, Mc Graw Hill, 2009 (5e édition).

Nous savons que dans le contexte économique actuel, les budgets réservés à l'amélioration des locaux d'enseignement sont plus que limités. C'est pourquoi, pour soutenir l'éducation et l'accueil des enfants dans des conditions de vie et d'apprentissage, nous avons lancé en 2020 notre « Programme Education ».

A destination des écoles, des universités, mais aussi des crèches, cantines, gymnases... ce programme a pour vocation d'aider les institutions dans leur démarche d'amélioration de la qualité acoustique des locaux.

Vous profitez ainsi de notre savoir-faire et de l'engagement de résultat proposé par notre bureau d'étude, avec des conditions tarifaires spécifiques pour vous aider dans vos démarches.

Pour en savoir plus, visitez notre page dédiée.

Après la Qualité de Vie au Travail, pensons enfin la Qualité de Vie à l'École !